Crise Maroc-Espagne : l’affaire Brahim Ghali coûtera-t-elle son poste à Arancha González Laya ?
Une semaine après le rapatriement de Brahim Ghali à Alger, de nouvelles révélations sur les coulisses de cette opération ont été dévoilées. Quant à la ministre espagnole des Affaires étrangères, elle semble de plus en plus en difficulté.
Après cinquante-quatre jours d’hospitalisation à Logroño, en Espagne, le chef du Polisario Brahim Ghali a quitté l’Espagne pour l’Algérie le 2 juin. Un départ rendu possible par le juge d’instruction Santiago Pedraz, suite à plusieurs heures d’audition par visioconférence, qui a décidé de ne pas prendre de mesures conservatoires à l’encontre du président de la RASD, visé par deux plaintes pour « tortures » et « génocides ».
Rabat s’est catégoriquement opposé à ce que Ghali quitte l’Espagne à bord d’un avion gouvernemental algérien
Si le Maroc s’est abstenu de commenter officiellement cette nouvelle péripétie dans la crise entre les deux pays, le journal de droite El Espanol assure qu’en coulisses Rabat a qualifié ce départ de « ridicule ». Le département du MAE s’est contenté de publier un communiqué à destination de l’opinion publique espagnole, le 31 mai, pour expliquer, en substance, que la crise maroco-espagnole dépassait le cas Ghali et concernait la position de Madrid sur le Sahara.
Tractations en coulisses
La nuit même de l’envol de Brahim Ghali pour l’Algérie, le roi Mohammed VI aurait présidé un conseil de crise au Palais de Fès avec son conseiller Fouad Ali El Himma et le patron du renseignement extérieur Yassine Mansouri. Les autorités marocaines auraient alors envisagé la prise de mesures drastiques, notamment « une invitation à l’ambassadeur d’Espagne, Ricardo Díez-Hochleitner Rodriguez, à quitter le pays ».
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