RDC – Roland Lumumba : « Parmi les rares choses qui unissent les Congolais, il y a mon père »
D’abord prévu en juin, le retour de la dépouille de Patrice Lumumba a été reporté à janvier 2022. Mais son fils Roland ne baisse pas les bras, déterminé à obtenir justice et à ce que le Congo rende enfin hommage à son héros supplicié.
De son propre aveu, Roland Lumumba « ne se souvient pas toujours des dates ». Installé sur une chaise en plastique sur une terrasse encombrée, à l’arrière de la parcelle familiale, le fils de Patrice Lumumba prévient qu’il y aura sans doute « des approximations chronologiques » dans son récit.
Comment pourrait-il en être autrement au moment de remonter le fil de ces soixante années de doutes et de faux espoirs, à l’heure de raconter ce deuil inachevé faute d’un corps à enterrer et d’une sépulture digne de l’ancien Premier ministre du Congo ?
C’est ce combat, mené par la fratrie Lumumba depuis plusieurs années, qui doit toucher à sa fin avec le rapatriement de la dépouille du héros de l’indépendance congolaise, assassiné le 17 janvier 1961. Une dépouille qui se résume à une dent. Une relique en apparence bien maigre au regard de l’ampleur du personnage, mais ô combien symbolique compte tenu de son importance historique. « Parmi les rares choses qui unissent les Congolais, il y a Patrice Lumumba, reconnu héros national trois fois dans le même pays, souligne son fils. Peu importe ce qu’il reste de lui. Il n’y a qu’avec le retour de sa dépouille que le deuil pourra enfin s’achever. »
Dissous dans l’acide
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