Le cacao affecté par la crise immobilière

Publié le 10 septembre 2007 Lecture : 1 minute.

Relativement calme en juillet avec des cours établis à plus de 2 100 dollars la tonne sur le New York Board of Trade (NYBoT) et 1 100 livres à Londres, le marché mondial du cacao s’est replié depuis le début du mois d’août. La crise aux États-Unis des subprime, prêts hypothécaires à haut risque, a contraint plusieurs fonds spéculatifs (hedge funds) à vendre leurs actifs engagés sur le marché des matières premières, notamment celui du cacao, afin de renflouer les pertes qu’ils ont subies sur d’autres marchés financiers. De fait, les cours de la fève ont cédé plusieurs points en quelques semaines pour tomber à 1 810 dollars la tonne, le 5 septembre, sur le NYBoT et 960 livres sur le Liffe, rejoignant ainsi les cours de la fin de l’année 2006. Cette baisse, qui souligne l’implication croissante des fonds d’investissement sur les marchés des matières premières ces dernières années, intervient au moment où les courtiers internationaux revoient à la hausse les prévisions de déficit pour la campagne 2006-2007 en raison de mauvaises conditions pluviométriques au Ghana et en Côte d’Ivoire, qui est le premier producteur mondial avec 1,3 million de tonnes attendues, soit 40 % de la production mondiale de fèves. La précédente campagne avait enregistré un excédent de 184 000 tonnes. L’Organisation internationale du cacao (ICCO) prévoit un déficit de 156 000 tonnes contre 145 000 initialement prévues. Certains courtiers tablent sur un déficit encore plus important de l’ordre de 284 000 tonnes. Des tendances qui devraient faire repartir les cours à la hausse.

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