Pétrole : la hausse sera de courte durée

Rolake Akinkugbe, directrice de la recherche pour l’énergie chez Ecobank, revient pour « Jeune Afrique » sur la récente hausse des cours du pétrole.

Rolake Akinkugbe est directrice de la recherche pour l’énergie chez Ecobank

Rolake Akinkugbe est directrice de la recherche pour l’énergie chez Ecobank

Publié le 10 mars 2014 Lecture : 1 minute.

Un hiver particulièrement rigoureux en Amérique du Nord a entraîné une hausse des prix du pétrole à 110 dollars [80 euros] en février, mais la reprise des cours a également été déclenchée par les risques pesant sur l’offre, notamment en Libye, au Soudan du Sud et, plus récemment, au Venezuela.

En parallèle, la demande mondiale a augmenté, au point que le baril pourrait monter à 120 dollars à court terme. Ces dernières années, elle provenait des marchés émergents mais, en 2014, elle pourrait émaner des pays de l’OCDE [Organisation de coopération et de développement économiques]. Les États du G20 viennent également de s’engager à stimuler la croissance mondiale de plus de 2 000 milliards de dollars durant les cinq prochaines années, ce qui a aussi contribué à l’optimisme des marchés.

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Production

Barometre 2773 petroleJAright;" />Mais compte tenu de la situation aux États-Unis, où la production de pétrole va probablement augmenter de près de 1 million de barils par jour en 2014, la production devrait augmenter plus rapidement que la consommation au niveau mondial. Si le rapprochement avec l’Iran se confirme, cela pourrait également entraîner un afflux sur les marchés. Le baril de Brent devrait se situer autour de 104 dollars en 2014, un prix inférieur au cours de 2013. L’essor de la production de pétrole de schiste en Amérique du Nord restera le principal coupable.

Pour les États africains, les conséquences seront en demi-teinte. Le prix moyen du baril de référence de pays comme l’Algérie et le Nigeria a chuté ces vingt-quatre derniers mois en raison de la baisse de la demande américaine. Une augmentation des cours représente aussi un casse-tête économique pour les importateurs nets de pétrole, puisque les prix sont plus élevés à la pompe et que les factures d’importation s’élèvent. »

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