RDC – Vital Kamerhe condamné en appel : « Nous demandons à Tshisekedi de réparer cette injustice »

Au lendemain de la confirmation de la condamnation de l’ancien directeur de cabinet de Tshisekedi pour corruption et détournement de fonds, le secrétaire général de son parti, Billy Kambale, demande des comptes au président congolais.

Vital Kamerhe, le 12 janvier 2018 à Kinshasa. © JOHN WESSELS/AFP

Vital Kamerhe, le 12 janvier 2018 à Kinshasa. © JOHN WESSELS/AFP

Publié le 18 juin 2021 Lecture : 4 minutes.

L’heure de la rupture a-t-elle sonné entre les alliés d’hier ? Billy Kambale, le secrétaire général de l’Union pour la nation congolaise (UNC) a réclamé la « réévaluation de l’accord de Nairobi », qui lie le parti de Vital Kamerhe à l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) de Félix Tshisekedi. Les deux hommes l’avaient signé après avoir rompu l’accord conclu à Genève, en novembre 2018, entre les principaux leaders de l’opposition à Joseph Kabila. L’UNC acceptait alors de soutenir la candidature de Félix Tshisekedi à la présidentielle en vertu d’un « deal » qui faisait de Vital Kamerhe le candidat des deux formations en 2023. Depuis, ce dernier, reconnu coupable de corruption et de détournements de fonds dans le cadre du procès des cent jours, a été condamné à 13 ans de prison ferme en appel.

Si l’UNC dénonce un procès « politique », elle n’a, pour le moment, pas rompu définitivement les ponts avec l’Union sacrée, la majorité constituée autour du président congolais. Et n’a pas demandé à ses membres qui siègent au gouvernement de démissionner. Mais Billy Kambale, très remonté, se fait toujours menaçant, tant à l’égard de la majorité que de l’exécutif. Et même contre ceux qui, au sein même de son parti, refuseraient de respecter les mots d’ordre.

Jeune Afrique : Vous évoquez une condamnation « politique » de Vital Kamerhe. Sur quels éléments vous basez-vous pour l’affirmer ? 

La condamnation en première instance ne repose sur rien. Il n’y a pas de preuve de la collusion entre Vital Kamerhe et Samih Jamal ou du fait qu’il ait touché de l’argent. Et pourtant, il est aujourd’hui cloué au pilori. Par ailleurs, la peine de Kamerhe n’a été réduite que de 20 ans à 13 ans quand celle de Sammih Jamal, son coaccusé, est passée de 20 ans à 6 ans. Pourquoi cette différence de traitement ? Tout ceci est une machination politique, et nous détenons des informations précises qui le prouve.

Les instigateurs sont connus. Ce sont les mêmes qui ont permis l’élection de Christophe Mboso N’kodia Pwanga à la présidence de l’Assemblée nationale, les mêmes qui ont fait de Modeste Bahati Lukwebo le candidat unique pour la présidence du Sénat. Ce sont les mêmes qui veulent imposer un candidat unique pour 2023. Si cette affaire continue, nous serons obligés de crever l’abcès.

C’est comme si nous avions signé l’arrêt de mort politique de notre chef en signant un accord avec l’UDPS

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