« Contenu local » : comment relever le défi ?

Ce concept, qui vient des industries extractives, est aujourd’hui utilisé dans de nombreux autres secteurs pour concilier résultats financiers et développement humain.

Ouvrières travaillant dans une usine à Accra au Ghana © Banque mondiale/Flickr/Licence CC

Ouvrières travaillant dans une usine à Accra au Ghana © Banque mondiale/Flickr/Licence CC

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 30 juillet 2021 Lecture : 2 minutes.

Vue d’une usine de taille de diamants dans la capitale du Botswana, Gaborone, le 10 novembre 2006. © Joan Sullivan/REUTERS
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Responsabilité sociétale des entreprises : les recettes qui marchent

Embaucher, fabriquer, s’approvisionner sur place… Voici sept exemples de partenariats qui ont permis à des groupes de concilier leurs performances avec le développement des régions et des communautés alentour.

Sommaire

Recruter, se fournir, transformer localement répond à une double exigence pour les groupes internationaux : d’un côté, il s’agit de participer au développement économique des régions et des communautés qui jouxtent leurs implantations, un objectif clef lié à la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) ; de l’autre il est question de faire des économies.

Le développement des compétences, la contribution à la réduction du chômage et de la pauvreté, l’appui à l’entrepreneuriat et le financement de projets participent à une intégration réussie des multinationales dans une région. Bien souvent, notamment en milieu rural, les relations avec les communautés locales sont tendues du fait de l’absence de personnel qualifié pouvant être recruté et d’attentes irréalistes de part et d’autre, liées principalement aux barrières interculturelles. L’augmentation du « contenu local » participe à une pacification.

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Objectif social et économique

Dans le même temps, et ce n’est pas contradictoire, il est aussi moins onéreux d’embaucher localement plutôt que de faire venir un expatrié, de recourir aux services d’une entreprise déjà installée sur place plutôt qu’à Dubaï ou Singapour, et de s’appuyer sur des sous-traitants de proximité dont la fourniture ne sera pas dépendante des aléas de la logistique internationale, particulièrement délicate quant il s’agit de rallier des exploitations isolées dans l’hinterland.

Ces deux objectifs – l’un social, l’autre économique – chacun difficile à atteindre, le sont encore plus conjointement. Parfois, les groupes étrangers ratent complètement le coche : certaines contributions au développement local relèvent plus du caritatif que de la contribution au développement économique durable ; certaines économies envisagées en recourant au tissu industriel local sont abandonnées faute d’un accompagnement approprié des PME de la région, incapables de se mettre au niveau demandé par un donneur d’ordre trop intransigeant sur le respect de ses standards internationaux.

L’augmentation de la valeur ajoutée est complexe à mettre en place, elle demande du temps. Mais elle est clairement possible, quand une réflexion de fond a été entamée pour aligner les intérêts des communautés avoisinantes, en prenant en compte leur environnement, et ceux de l’entreprise, dans son univers concurrentiel et avec ses équilibres financiers parfois compliqués.

Dans les industries extractives – d’où viennent le concept de « contenu local » et les réglementations attenantes –, l’agroalimentaire, la grande distribution, ou les télécoms, nous avons recensé ici sept exemples qui fonctionnent grâce à un partenariat durable et bien pensé entre groupes étrangers et communautés locales.

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