Sall et les patrons
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Venu à Paris les 4 et 5 juillet pour présenter la « stratégie de croissance accélérée » de son pays, Macky Sall, le Premier ministre sénégalais, n’a apparemment pas soulevé l’enthousiasme des milieux d’affaires. Après une série d’entretiens politiques avec (notamment) son homologue Dominique de Villepin, il a rencontré une délégation du patronat français. Une trentaine de sociétés étaient représentées. « Ce n’est pas énorme, reconnaît Patrick Lucas, le président du comité Afrique du Medef, mais plusieurs décisions de justice surprenantes ont dernièrement secoué les entreprises étrangères travaillant au Sénégal. Pour attirer les investisseurs, il faut améliorer l’environnement des affaires. »
Grâce à de bonnes récoltes, le Sénégal a affiché une croissance de 6 % en 2005, mais celle-ci ne devrait pas dépasser 4 % cette année. Pour atteindre un taux de 7 % à 8 % et « rejoindre le club des pays émergents d’ici à 2015 », le président Abdoulaye Wade a retenu cinq secteurs prioritaires (agriculture, pêche, tourisme, textile, nouvelles technologies) et multiplié les projets d’infrastructures (nouvel aéroport, aménagements portuaires, autoroute, etc.). « Nous demandons à nos partenaires français de nous aider à propulser la croissance et à créer un environnement des affaires de classe internationale », a déclaré Macky Sall. Reste que, pour l’instant, le Sénégal doit faire face à la situation délicate dans laquelle se trouvent plusieurs de ses entreprises, à commencer par la Sonacos, pour la filière arachide, et les Industries chimiques du Sénégal (ICS).
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