Maroc : les Moorish, radiographie d’un nationalisme connecté
Surfant sur la forte actualité politique de ces derniers mois, la mouvance souverainiste des Moorish prend de l’ampleur sur la Toile, attaquant sans répit ceux qu’elle désigne comme « les ennemis de la nation ».
Le 21 avril, Brahim Ghali, chef du Front Polisario, est admis en urgence – et en catimini – à l’hôpital de Logrono, en Espagne. Des dizaines de profils de la twittoma (le Twitter marocain) appellent immédiatement à la « reconquista des territoires qui sont encore sous occupation espagnole », à « cesser d’être le gendarme de l’Europe », à « punir l’Espagne avec des migrants », voire à « récupérer l’Andalousie ».
Au début mars, au moment du renouvellement des instances de la Confédération africaine de football (CAF), l’ex-international marocain, Abdeslam Ouaddou, affiche son soutien au président algérien de la Fédération algérienne de football, Kheïreddine Zetchi, alors candidat au conseil de la Fifa (avant de devoir abandonner). Pris à parti sur les réseaux marocains, le joueur est interrogé sur sa position concernant le Sahara.
« C’est un vaste espace géographique que Dieu a créé sur le continent africain pour vivre fraternellement, allant de l’Atlantique au Nil sur la longitude et de la Méditerranée à l’extrême sud du tropique du Cancer sur la latitude », répond Ouaddou. Il n’en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudres.
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