Programme de rentrée

Publié le 10 juillet 2006 Lecture : 2 minutes.

On se souvient du tintamarre médiatique provoqué par la sortie, en août 2005, du dernier roman de Michel Houellebecq. Programmé pour les grands prix d’automne, La Possibilité d’une île (éd. Fayard) avait échoué au Goncourt face à Trois jours chez ma mère (Grasset), livre assez moyen de l’excellent François Weyergans publié en catastrophe à la veille des délibérations. L’Interallié n’avait été pour Houellebecq qu’un maigre lot de consolation.
Rien de tel pour la rentrée de septembre 2006. Aucun ouvrage ne semble en mesure de créer l’événement, ce qui devrait donner leur chance à un maximum d’auteurs. Comme l’écrit Livres Hebdo, « pas de blockbusters, mais des métronomes ». Seront ainsi au rendez-vous l’inévitable Amélie Nothomb (Journal d’hirondelle, Albin Michel), Yann Moix (Panthéon, Grasset), Frédéric Vitoux (Un film avec elle, Fayard), Christine Angot (Rendez-vous, Flammarion) ou encore Camille Laurens (Ni toi, ni moi, POL).
Dans ce paysage assez plat, les auteurs originaires d’Afrique pourraient tirer leur épingle du jeu. C’est notamment le cas du Congolais Alain Mabanckou. Après le magistral Verre cassé (Le Seuil), qui manqua de peu le Renaudot en 2005, Mémoires d’un porc-épic (même éditeur), pourrait créer la surprise. Toujours du côté des Subsahariens, on attend beaucoup de Contours du jour qui vient (Plon), le deuxième roman de la Camerounaise Léonora Miano, ainsi que du nouveau texte du Togolais Sami Tchak, Le Paradis des chiots (Mercure de France).
Après l’Afghanistan (Les Hirondelles de Kaboul) et le Proche-Orient (L’Attentat), l’Algérien Yasmina Khadra, qui s’est fait une spécialité des pays musulmans en crise, revient avec un récit, Les Sirènes de Bagdad (Julliard, comme les titres précédents), dont la toile de fond est la guerre civile irakienne. Son compatriote Anouar Benmalek, lui, remonte le passé dans Ô Maria (Fayard), une histoire d’amour dans l’Andalousie du XVIIe siècle. Impossible de citer ici les auteurs maghrébins ou d’origine maghrébine, de plus en plus nombreux dans les catalogues des éditeurs français, qu’on trouvera ou retrouvera sur les tables des libraires en septembre. Une mention particulière néanmoins au Marocain Mohamed Leftah, qui publie coup sur coup quatre textes à La Différence, dont Ambre ou Les Métamorphoses de l’amour, qui paraîtra en août.

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