À l’affiche
Publié le 10 juillet 2006 Lecture : 1 minute.
Le Voyage en Arménie
de Robert Guediguian (sorti à Paris le 28 juin)
Le père est un Arménien qui vit en France, à Marseille ; sa fille, au caractère bien trempé, est médecin cardiologue dans la même ville. Elle lui annonce, après examen, que son cur est très malade et qu’il faut l’opérer d’urgence. Vieil hédoniste têtu, il n’est pas d’accord. Il ne s’en laisse pas conter et, à l’insu des siens, quitte les rivages de la Méditerranée pour retourner en Arménie. C’est donc là que sa fille devra le retrouver et, par là même, renouer avec ses racines. Un long-métrage très documenté qui, malgré quelques belles scènes, sert surtout de prétexte pour parler de la situation difficile de l’Arménie d’aujourd’hui et pour appeler à soutenir ce pays. Dans la veine des films les plus militants de Guediguian, qui, confondant parfois authenticité et mièvrerie, simplicité et naïveté, ne sont hélas pas toujours ses meilleurs.
Paris, je t’aime
Film collectif (sorti à Paris le 21 juin)
L’idée des producteurs initiateurs de ce portrait très particulier de la capitale française : faire raconter en cinq minutes par une vingtaine de grands réalisateurs issus du monde entier – dont le Sud-Africain Oliver Schmitz – l’histoire d’une rencontre amoureuse dans un quartier de Paris. Tous ont réussi à éviter les clichés et à évoquer plaisamment un Paris du début du XXIe siècle. Mais – c’est toujours le risque avec les films collectifs – le résultat est très inégal et part dans tous les sens. Peu ont réussi, comme les frères Joel et Ethan Coen ou, à un moindre degré, le Japonais Nobuhiro Suwa, le Brésilien Walter Salles et les Américains Alexander Payne et Gus van Sant, à réaliser de vrais petits films qui se suffisent à eux-mêmes et dont on ne peut que garder le souvenir. Le film, cependant, a plu et connaît un certain succès. À tel point que l’expérience, dit-on, va être renouvelée dans d’autres capitales, à commencer par Tokyo.
