Etoiles et toiles

– Nombre de vedettes africaines ne sortent pas vraiment grandies de ce Mondial. L’Ivoirien Didier Grogba, par exemple, a inutilement compliqué le jeu de son équipe, n’a pas été très efficace et a multiplié les gestes de mauvaise humeur, qui lui ont valu une suspension pour le match contre la Serbie. Bon récupérateur , mais piètre animateur, Michael Essien, le « monstre » de l’entre-jeu ghanéen, a lui aussi récolté deux cartons qui l’ont privé du huitième de finale face au Brésil. Quant à l’Epervier togolais Emmanuel Adebayor, il n’a pas réussi à prendre son envol.

– Côté gardiens de but, les ratés de l’Ivoirien Jean-Jacques Tizié et du vétéran tunisien Ali Boumnijel, les prestations en dents-de-scie du Togolais Kossi Agassa et de l’Angolais Joao Ricardo, et les bonds fous du Ghanéen Richard Kingson ont confirmé l’actuelle pénurie de spécialistes africains.

– Abib Kolo Touré, le stoppeur d’Arsenal et des Eléphants ivoiriens, a démontré qu’il est le meilleur à son poste sur le continent, talonné par le Ghanéen John Mensah. Les latéraux ivoiriens Manu Eboué et Arthur Boka n’ont pas évolué à leur niveau habituel, pas plus que les Tunisiens Hatem Trabelsi et David Jemmali.

– Au milieu, Didier Zokora et Yaya Touré (Côte d’Ivoire) ont surclassé les Ghanéens Eric Addo, Stephen Appiah et Sulley Muntari. Et, surtout, les obscurs récupérateurs franco-tunisiens Adel Chedli, Mehdi Nafti et Hamed Namouchi.

– En attaque, l’Eléphant Aruna Dindane a survolé les débats. Dommage qu’il n’ait pas été aligné d’entrée dans le tournoi. Le petit Baky Koné a marqué le plus beau but africain, face aux Pays-Bas. DEux autres attaquants ont alterné le bon et le moins bon : le Tunisien Ziad Jaziri et le Ghanéen Asamoah Gyan.