Assises nationales au Mali : Choguel Maïga cherche-t-il à repousser les élections ?
À quoi va servir le dialogue national que le Premier ministre malien veut organiser d’ici septembre ? Pour certains, il s’agit d’un prétexte pour prolonger la transition.
Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga les présente comme le « deuxième chantier du gouvernement », qui doit permettre « d’établir un diagnostic partagé de la gravité et de la profondeur de la crise traversée » par le pays et de prendre conscience « des enjeux, des défis et des vulnérabilités structurelles » auxquels il doit répondre. L’objectif affiché des « assises nationales de la refondation » tient en un slogan : « refonder l’État ».
« Tous les documents issus de différentes assises vont servir de matière première pour en élaborer la charpente, a détaillé le Premier ministre, le 21 juin dernier. Celle-ci va être envoyée dans toutes les régions, tous les cercles, toutes les communes, pour que les citoyens discutent ». Et pour conduire ce chantier, il devrait désigner un fidèle : Ikassa Maïga, l’un de ses plus proches alliés, tout récemment nommé ministre de la Refondation de l’État, chargé des relations avec les institutions.
« Un énième dialogue national »
L’organisation de ces assises figurait au programme du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), dont Choguel Maïga était l’un des principaux cadres avant de s’installer à la primature. Mais à seulement huit mois de la fin théorique de la transition, les autorités maliennes ont-elles réellement le temps d’organiser un tel cadre de débat dans de bonnes conditions ?
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