Un parfum de reprise

Publié le 10 mai 2004 Lecture : 1 minute.

Selon de récentes statistiques de la Banque centrale tunisienne (BCT), les exportations de biens ont crû de 12,2 % durant le premier trimestre de 2004. Cette augmentation, qui traduit une reprise de l’activité industrielle, concerne les secteurs agricole et agroalimentaire (+ 102,5 %), les mines, phosphates et dérivés (+ 22,8 %) et les industries mécaniques et électriques (+ 12,5 %). Seule ombre au tableau : les secteurs textile et cuir, assez importants dans le pays, accusent une baisse de 2,4 %. Au cours de la même période, le tourisme a enregistré une hausse des entrées (+19,4 %) et des recettes (+ 11,8 %). Idem pour les transferts financiers des Tunisiens résidant à l’étranger (+ 8,9 %).
La reprise de l’économie européenne, qui représente près de 80 % des échanges extérieurs tunisiens, et une bonne saison agricole, conséquence d’une forte pluviosité, sont des signes encourageants pour l’économie tunisienne après deux années particulièrement difficiles. C’est ce qui a amené le gouvernement à tabler, cette année, sur un accroissement des exportations (+ 8,3 %), de l’investissement global (+ 9,7 %) et du PIB (+ 5,6 % en prix constants).

Cet avis de reprise a été au centre du déjeuner-débat organisé par la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie (CTFCI), à l’issue des travaux de son assemblée générale ordinaire, le 5 mai, à l’hôtel Africa, à Tunis. « La Tunisie, qui a signé un accord d’association avec l’Union européenne pour l’instauration d’une zone de libre-échange à partir de 2008, se trouve aujourd’hui à un moment charnière », a déclaré Hédi Jilani, président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica). « Ou ça passe ou ça casse, a ajouté le patron des patrons. Mais il ne tient qu’à nous de faire aboutir les réformes mises en route dans la perspective de ce grand rendez-vous, notamment en investissant davantage, en créant des postes pour les 80 000 nouveaux demandeurs d’emploi chaque année et en optant pour les activités à forte valeur ajoutée. » Cela ne pourra se faire sans un allègement des contrôles administratifs et un plus grand respect de la liberté d’entreprendre.

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