Cameroun – Scandale de la « sextape » : Martin Camus Mimb demande pardon

Plus d’une semaine après la diffusion d’une « sextape » enregistrée dans son bureau, Martin Camus Mimb a demandé « pardon » à la principale victime et aux personnes heurtées par cette scabreuse affaire. Un début de rédemption ?

Martin Camus Mimb en février 2021. © Creative Commons / Wikimedia / Score Beethoven

Martin Camus Mimb en février 2021. © Creative Commons / Wikimedia / Score Beethoven

Franck Foute © Franck Foute

Publié le 25 juin 2021 Lecture : 2 minutes.

« Devant Dieu et les hommes, je regrette cette situation malheureuse ». C’est au cours d’un point presse marqué par une déclaration laconique que Martin Camus Mimb, le journaliste au cœur du scandale à la « sextape » qui secoue actuellement le Cameroun, s’est de nouveau exprimé sur le sujet. Martin Camus Mimb a finalement choisi de faire profil bas face à la déferlante de critiques.

« Notre première demande de pardon, nous l’adressons à Malika, toi dont la dignité et l’honneur ont été bafoués, a-t-il affirmé, citant la jeune fille dont le visage apparaissait dans les images controversées. En tant qu’homme, grand-frère et père, je te demande pardon. Je prie le Seigneur de te fortifier et de te permettre de traverser cette étape tout en gardant la foi et confiance en la vie ».

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« Pardon »

Martin Camus Mimb a ensuite étendu sa demande de pardon à la famille de la jeune femme « qui s’est brusquement retrouvée sous les feux des projecteurs sans son consentement, aux femmes et aux hommes « que [ses] différentes sorties ont pu choquer », aux « handicapés » dont il est l’un des porte-voix au Cameroun, à sa « maison d’édition », et enfin à sa femme et à ses enfants présents dans la salle.

« Oui, notre vie actuelle est devenue un enfer. Je ne le souhaite à personne », a-t-il ajouté en écho à la vague d’indignation qui avait suivi la diffusion de ces photos et vidéos violant l’intimité et la nudité d’une jeune Camerounaise. Avant cette sortie, le gouvernement, par le biais de la ministre de la Promotion de la femme et de la famille, avait donné une nouvelle tournure à l’affaire en dénonçant « un acte odieux » et en appelant à « une synergie d’action pour qu’une lutte sans merci soit menée contre les auteurs ».

Des suites judiciaires ?

Le jeudi 24 juin, une citation directe avait ainsi été déposée par le collectif d’avocats défendant les intérêts de la jeune Bayemi Malika auprès du tribunal de première instance de Douala, afin de confronter les personnes impliquées dans cette affaire.

Martin Camus Mimb a annoncé qu’il se retirait momentanément des réseaux sociaux sur lesquels le scandale avait été révélé et pris de l’ampleur. Première étape d’un processus de rédemption du journaliste auprès de l’opinion ? « Je me tourne humblement vers Dieu, je me mets à genoux et je prie : ‘si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité’ », a-t-il conclu.

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