Maroc : le marché de l’emploi à la loupe
Publié le 11 mai 2004 Lecture : 1 minute.
Dans sa note mensuelle de conjoncture (mars 2004), la Banque centrale marocaine (Bank al-Maghrib) donne un aperçu de l’évolution de la situation de l’emploi entre fin 2002 et fin 2003. Elle met notamment en évidence une légère augmentation du taux de chômage : 12,8 %, contre 12,5 %.
Les chiffres de l’emploi sont calculés sur la base du nombre de personnes en âge de travailler. Soit, selon les normes internationales, la partie de la population âgée de 15 ans et plus. Naturellement, plus cette population augmente et plus le nombre des demandeurs d’emploi augmente lui aussi. Cette progression est très rapide dans les pays jeunes. Au Maroc, 70 % de la population est âgée de 15 ans et plus, soit 21,2 millions de personnes (+ 2 % par rapport à 2002). Seule la population active est prise en compte. Fin 2003, elle représentait 10,7 millions de personnes, soit un taux d’activité de 50,6 %. Cela signifie qu’environ la moitié de la population en âge de travailler est à la recherche d’un emploi.
Au sein de la population active, on différencie la population « occupée » de celle qui est au chômage. 9,345 millions de travailleurs ont été recensés à la fin de 2003 (+ 126 000 en un an). Environ 30 % d’entre eux (apprentis, aides familiales, etc.) ne sont pas rémunérés. Le nombre de chômeurs est donc de 1,377 million (+ 63 000 en un an). Plus de 85 % d’entre eux vivent en milieu urbain, où le taux de chômage est de 20,4 % (4,1 % en milieu rural).
La note de la Bank al-Maghrib fait apparaître d’autres indications intéressantes. Par exemple, le fait qu’un chômeur sur trois est une femme. Et que plus on est diplômé, moins on a de chance de trouver un emploi à la mesure de ses ambitions. 25 % des diplômés sont sans emploi (autant qu’en 2002). Pour les jeunes âgés de 15 ans à 34 ans, le pourcentage est de 18 %. En revanche, il ne dépasse pas 6 % pour les non-diplômés et 7 % pour les 35-44 ans.
