Chirurgiens étourdis

Publié le 11 mai 2004 Lecture : 1 minute.

Compresses ou champs, mais aussi pinces, aiguilles, agrafes, lames en caoutchouc, redon intra-articulaire, et même fragment intramammaire de harpon : il y a encore des chirurgiens étourdis qui oublient des « corps étrangers » dans les organes de leurs patients avant de les refermer. Le dernier numéro hors-série de Responsabilité, la revue de formation sur le risque médical parrainée par un gotha de grands patrons, cite en effet tout un bric-à-brac d’objets oubliés. Plus étonnante encore, cette méprise relevée en chirurgie orthopédique : une « erreur de côté lors d’une arthrose du genou ». À l’origine des plaintes reçues par l’Ordre des médecins ou destinées aux tribunaux, on trouve bien d’autres motifs, et des plus divers : une pose de prothèse pénienne suivie de sepsis (inflammation), une circoncision sans l’accord des parents, une ligature des trompes sans consentement, et jusqu’à une assignation de médecin « suite à la rédaction d’un certificat imputant l’état anxieux d’une patiente… aux nuisances sonores occasionnées par le coq de ses voisins » ! Au-delà de ces aspects anecdotiques – et néanmoins révélateurs -, le principal intérêt de ce document est d’illustrer, par l’analyse des quelque 3 700 déclarations de sinistre enregistrées en un an d’exercice par le Groupe des assurances médicales mutuelles (GAMM), les difficultés croissantes d’assurance des praticiens et l’augmentation jugée « pharaonique » de leurs primes. Et ce quand ils trouvent une compagnie ou une mutuelle pour les couvrir. Certains chirurgiens ont déjà été contraints de cesser leur activité. Des catégories entières menacent de le faire.

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