La fin de la race blanche ? L’édito de François Soudan

En 2100, un habitant de la planète sur trois sera africain, et la population du Nigeria dépassera celle de la Chine.

Un marché à Lagos, au Nigeria, en octobre 2020 (illustration). © REUTERS/Temilade Adelaja

Un marché à Lagos, au Nigeria, en octobre 2020 (illustration). © REUTERS/Temilade Adelaja

FRANCOIS-SOUDAN_2024

Publié le 5 juillet 2021 Lecture : 6 minutes.

Populistes africanophobes d’Europe et d’ailleurs, sachez-le : le monde de demain sera de moins en moins blanc et de plus en plus africain. Chercher par tous les moyens à enrayer cette irrésistible tendance, c’est un peu comme vouloir arrêter la mer avec ses bras. Toutes les prévisions démographiques, y compris les plus conservatrices, sont formelles : en 2100, un habitant de la planète sur trois sera originaire d’Afrique subsaharienne, et la population du Nigeria aura dépassé celle de la Chine pour se situer au deuxième rang mondial, juste derrière l’Inde.

Dès 2050, dans moins de trente ans, la RD Congo flirtera avec les 200 millions d’habitants (dont 30 millions pour l’agglomération de Kinshasa !), Abidjan comptera 10 millions d’âmes, et les quatre pays du Sahel auront vu leur population globale tripler. Relativement aux autres continents, cette croissance est exceptionnelle dans l’histoire de l’humanité, nous disent les démographes. Sans doute, à condition de la situer dans son contexte.

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires