Balances des paiements : des hauts et des bas

Publié le 11 mai 2004 Lecture : 1 minute.

Le solde des opérations courantes est un indicateur rarement commenté. Pourtant, il est bien suivi par les financiers internationaux qui y consacrent régulièrement plusieurs tableaux et infographies. Selon les derniers rapports publiés fin avril par la Banque mondiale et le FMI(*), les deux extrêmes sont les États-Unis pour le montant de leur déficit et le Japon pour celui de son excédent.
Ces soldes constituent une sorte de « bilan annuel » des échanges de biens et de services, et des transferts courants de revenus (salaires des travailleurs émigrés et bénéfices des entreprises réalisés à l’étranger). Quand le solde est négatif, cela signifie que le pays paye plus qu’il ne reçoit de l’extérieur. Pour équilibrer sa balance, c’est-à-dire son compte courant, un État doit donc s’endetter en empruntant l’argent nécessaire à court ou à long terme. Les États-Unis, par exemple, qui ont le plus lourd déficit du monde (481 milliards de dollars en 2002 et plus de 500 milliards en 2003), se servent de leur position de superpuissance pour émettre sans fin des « bons du Trésor » que les pays excédentaires achètent sans rechigner (ces bons portent des taux d’intérêt garantis et sont négociables tous les jours en Bourse, d’où leur attrait). Ceux qui achètent le plus – les prêteurs – sont surtout les pays asiatiques (Japon, Chine) et les monarchies pétrolières (Koweït, Arabie saoudite…).
En termes comparatifs, le solde se mesure également en pourcentage du Produit intérieur brut (PIB) : les États-Unis sont à environ – 5 %, alors que l’Union européenne a une balance équilibrée (+ 0,2 %). Le record en la matière est détenu « en bas » par le Nicaragua (avec – 30 %, un peu moins de 1 milliard de dollars), et « en haut » par la Libye (avec + 50 %, et près de 15 milliards de dollars).

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