Affaire Orange Tunisie : Marwan Mabrouk s’explique

Depuis trois ans, Marwan Mabrouk et l’Etat tunisien se disputent la propriété d’Orange Tunisie, troisième opérateur du pays. Pour la première fois depuis la chute de Ben Ali, dont il a longtemps été le gendre, l’homme d’affaires tunisien dit sa vérite sur cette affaire dans « Jeune Afrique ». 

Une agence Orange Tunisie. DR

Une agence Orange Tunisie. DR

Publié le 1 mars 2014 Lecture : 2 minutes.

Dans un article à paraître dans son édition du dimanche 2 mars, Jeune Afrique revient en exclusivité sur la longue bataille qui se déroule entre Marwan Mabrouk et l’Etat tunisien, notamment le holding Al Karama chargé de la gestion des biens confisqués aux familles liées à l’ancien régime.

en tant que citoyen et en tant que justiciable, je suis obligé de défendre mes droits, estime Marwan mabrouk

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Celui qui fut pendant quatorze ans le gendre de Zine el-Abidine Ben Ali sort de son silence et dans un entretien à Jeune Afrique donne sa version de cette affaire. « Le pays a vécu des grands bouleversements, un grand traumatisme, et je comprends qu’on veuille solder les comptes du passé », souligne-t-il, avant d’ajouter : « Mais en tant que citoyen et en tant que justiciable, je suis obligé de défendre mes droits. »

Decret de confiscation

du magazine Jeune Afrique, disponible en kiosques.]" target="_blank">UneJA2773 Marwan MabroukDans la foulée de la révolution de janvier 2011, le premier ministre de l’époque, Mohamed Ghannouchi, et le président par intérim, Foued Mebazaa, rédigent un décret de confiscation et font établir une liste de 114 personnes liées à l’ancien régime, dont Marwan Mabrouk, qui se voit déposséder de ses biens dont Orange Tunisie, la société qu’il a fondé via sa holding Investec avec le français Orange et qui a décroché en juillet 2009 la troisième licence de téléphonie tunisienne. Le 3 mars 2013, l’Etat cède à Al Karama les actions qu’il détenait dans Investec. Le 16 janvier dernier, Al Karama déssaisit, via une assemblée générale, Marwan Mabrouk de son poste de président du conseil d’administration d’Orange Tunisie.

Bataille juridique

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Des développements qui ont poussé Marwan Mabrouk, lancé dans une bataille juridique depuis longtemps, de sortir de son silence en accordant un entretien à Jeune Afrique. « J’ai financé Investec à partir des revenus provenant de mon travail et du fruit de mon héritage », explique-t-il. Orange Tunisie a payé sa licence en août 2010 257,3 millions de dinars, dont 173,9 millions apportés par Orange et 83,4 apportés par Marwan Mabrouk.

Ce dernier s’est retrouvé toutefois en possession de 51% du capital de l’opérateur, en raison de l’apport de deux sociétés Planet et Divona Telecom (Tunisie) à la nouvelle structure. « S’agissant de la part que je possède dans Orange Tunisie à travers Investec, une expertise datée d’octobre 2011 et commanditée par la commission de confiscation a conclu à l’absence de toute malversation », ajoute-t-il estimant la confiscation « arbitraire ».

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Dans une longue enquête, documents à l’appui, Jeune Afrique livre tous les détails de cette longue bataille qui, juridiquement, n’est toujours pas terminée. Quelques semaines après le coup de force du 16 janvier, le limogeage de Mabrouk du poste de président d’Orange Tunisie a été annulée le 11 février par le tribunal de 1ère instance de Tunis.

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