Une place au soleil
Les VIes Assises internationales du tourisme ont mis en exergue les résultats records de 2005. Et détaillé les opportunités d’investissement.
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Quelque mille professionnels du voyage, promoteurs immobiliers et investisseurs, dont un tiers venus de l’étranger, se sont réunis du 31 mars au 1er avril à Tanger autour des responsables marocains pour faire le point, à mi-parcours, sur la « Vision 2010 », l’accord-cadre initié par le roi Mohammed VI entre la Fédération nationale du tourisme et le gouvernement. Organisées par l’agence Avant-Scène, détenue à 30 % par l’humoriste Jamel Debbouze, les VIes Assises internationales du tourisme ont mis en exergue les résultats records de l’année 2005 : 5,8 millions d’entrées aux postes-frontières (+ 7 % par rapport à 2004), 15,2 millions de nuitées (+ 16 %), un chiffre d’affaires de 41 milliards de dirhams (+ 18 %) dépassant pour la première fois les transferts des résidents marocains à l’étranger. Le ministre du Tourisme, Adil Douiri, s’est félicité de « cette deuxième bonne année consécutive. Notre plus beau succès, c’est la révolution du trafic aérien ces trois dernières années », avec une progression de 19 % en 2005, 23 nouvelles lignes et 181 nouvelles fréquences, l’ouverture du ciel marocain à quinze compagnies aériennes étrangères, la baisse significative des redevances aéroportuaires (jusqu’à 60 %), l’arrivée sur le marché de deux compagnies low-cost marocaines et la signature de l’accord Open Sky avec l’Union européenne.
« Le rythme de croissance des capacités d’hébergement et le financement de la propriété hôtelière constituent le maillon faible », a cependant regretté Adil Douiri : 10 500 lits additionnels en 2004 et seulement 5 000 en 2005, alors que la « Vision 2010 » table sur 16 000 lits de plus par an. Le ministre s’est engagé à lancer dans les douze prochains mois « un ou plusieurs fonds d’investissement immobilier touristique d’un montant minimum de 2,5 milliards de dirhams [227,5 millions d’euros], auquel l’État marocain contribuera à hauteur de 25 % ». En tête des bailleurs : Attijariwafa Bank et la Banque centrale populaire, au moins 500 millions de dirhams chacune, et le Groupe CDG, 250 millions de dirhams. Autre engagement pris par le ministre du Tourisme : la création d’une ligne de crédit complémentaire de 2,5 milliards de dirhams. Khalid Oudghiri, PDG d’Attijariwafa Bank, parle de « confiance des banques dans le retour sur investissement. En 2005, notre banque a débloqué pas moins de 2,6 milliards de dirhams pour des projets immobiliers à vocation touristique. »
Ces Assises ont surtout permis de détailler les opportunités d’investissement : le Plan Azur et la création de six stations balnéaires, le Plan Mada’in et ses programmes de mise à niveau des grandes villes du royaume. Et enfoncé le clou, avec la signature de la convention pour le développement du projet « Tanger City Center », remporté par les espagnols Anjoca et Fadesa. Un investissement de 900 millions de dirhams sur le front de mer, destiné à dynamiser la ville mythique, qui, il y a trente-cinq ans, était la première destination touristique du pays.
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