Le Niger s’allie à Geocoton pour relancer un secteur en panne

Le gouvernement nigérien a signé le 19 février une convention de partenariat avec le groupe français Geocoton pour relancer la filière cotonnière dans le sud-est du pays.

La production de coton du Niger atteint à peine 10 000 tonnes par an. © Issouf Sanogo/AFP

La production de coton du Niger atteint à peine 10 000 tonnes par an. © Issouf Sanogo/AFP

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Publié le 25 février 2014 Lecture : 2 minutes.

Initié par la Compagnie française pour le développement des fibres textiles (CFDT) dans les années 70, relayé par les Chinois durant les années 2000, le secteur n’a cessé de péricliter pour produire 10 000 tonnes de coton graine en 2008. Niamey a décidé de relancer un secteur qui est resté trop longtemps en dessous de son potentiel. Ainsi, le gouvernement nigérien a signé une convention de partenariat d’une durée de dix ans avec le groupe français Geocoton (qui a succédé à CFDT/Dagris, après la privatisation du groupe en 2008), le 19 février dernier, pour booster la filière cotonnière dans le sud-est du pays.

Savoir-faire

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« Tout est à réorganiser mais le potentiel existe », insiste Karim Aït Talb, directeur du développement pour l’opérateur français et signataire pour le groupe agro industriel de l’accord de partenariat. Durant cette période, Geocoton apportera son savoir-faire en matière de gestion de filière intégrée, assurant, en collaboration avec les services du ministère nigérien de l’Agriculture, l’encadrement des cotonculteurs, le préfinancement et la distribution des intrants, l’achat du coton graine produit localement, la valorisation de la fibre et sa commercialisation à l’international, pendant que la graine sera destinée au marché domestique.

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« L’objectif est de produire chaque année 20 000 tonnes de coton graine d’ici cinq ans », précise Karim Aït Talb, qui accompagnera son PDG Yannick Morillon le 3 mars à Niamey, pour finaliser l’accord avec les autorités locales.

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Proximité

Pour réussir sa mission, Geocoton compte s’appuyer sur l’existant. C’est à dire réutiliser l’expertise des 50 000 cotonculteurs de la région de Dosso et transformer l’ancienne filature chinoise construite en 1998 à Gaya en usine d’égrenage d’une capacité de production de 25 000 tonnes de fibre par an.

Dosso a été choisie comme région-test par l’opérateur français pour sa proximité avec Niamey, le port d’exportation de Cotonou et le Burkina Faso où le groupe est fortement implanté. Avant peut-être de s’orienter à plus long terme vers les territoires traditionnels de production cotonnière situés plus à l’Est, autour des villes de Tahoua et de Maradi.

Filiale du français Advens, Geocoton est déjà présent dans le secteur cotonnier africain à travers Sodecoton (Cameroun), Sodefitex (Sénégal) et Socoma (Burkina Faso).

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