Burkina Faso : les pros du BTP ne chôment pas

Ça construit partout ! Entre les nombreux travaux d’infrastructures et les programmes immobiliers, les pros du BTP burkinabè ne chôment pas. Et pilotent aussi des projets à l’étranger. Portraits.

Vue de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. © Yempabou Ahmed Ouoba/JA

Vue de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. © Yempabou Ahmed Ouoba/JA

Publié le 7 mars 2014 Lecture : 3 minutes.

 

 

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Henriette Kaboré

Directrice générale de BTM-Immobilier

On peut voir en elle la nouvelle reine du BTP burkinabè, après Alizéta Ouédraogo, pionnière du secteur au Pays des hommes intègres. Les deux femmes se sont d’ailleurs un temps fait la guerre. Passionnée par la construction, proche de Chantal Compaoré, la première dame, Henriette Kaboré, 54 ans, a fondé BTM-Immobilier en Côte d’Ivoire à la fin des années 1970, avant de s’implanter au Burkina Faso en 1996. Et le succès est au rendez-vous.

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BurkinaFaso HenrietteKaboreDR JA2772p094Dans ce domaine d’activité dominé par la gent masculine, les compétences d’Henriette Kaboré sont reconnues au-delà des frontières du Burkina et de la Côte d’Ivoire. Fin 2004, elle a notamment été récompensée par la médaille d’or de la Fondation pour l’excellence dans la pratique des affaires (FEBP), basée à Genève (Suisse). Et les projets menés par BTM font référence, comme le siège de la Banque commerciale du Burkina, les deux plus grands amphithéâtres de l’université de Ouagadougou, ou encore le campus scolarité de l’université de Cocody, à Abidjan.

Parmi les projets en cours de BTM : Les Dauphins, un programme résidentiel sur 62 ha, près de Ouaga 2000, dont les 100 premières unités doivent être livrées mi-2014. Les villas, appartements et duplex de moyen ou grand standing seront commercialisés à des prix allant de 33,5 millions à 345 millions de F CFA (de 51 000 à 526 000 euros), en partenariat avec la filiale burkinabè de Bank of Africa (BOA), qui facilitera les prêts pour l’accession à la propriété.

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Saidou Tiendrebéogo

PDG de la Compagnie générale des entreprises du BTP (CGE BTP)

Sans cesse sur le terrain, Saidou Tiendrebéogo se consacre au suivi des nombreux chantiers – ouvrages d’art, infrastructures routières ou bâtiments – que son groupe conduit depuis sa création, en 1996, dans désormais sept pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine.

Dans le cadre du plan « 10 000 logements sociaux » lancé par l’État burkinabè, CGE BTP réalise un programme de plus de 1 230 logements sociaux et économiques à Bassinko (à 20 km de Ouaga), qui doivent être achevés pour la fin 2015. Un marché de plus de 10 milliards de F CFA (15,25 millions d’euros). En octobre 2013, le groupe a d’ailleurs lancé une nouvelle filiale, CGE Immobilier, pour piloter le projet, et a conclu une convention avec la filiale locale de la Société générale afin de faciliter l’acquisition des logements. Ils seront vendus entre 6 millions et 22 millions de F CFA, avec des prêts sur cinq à quinze ans, à des taux d’intérêt attractifs.

Moctar Mando

Fondateur et administrateur général de Cogeb International

C’est en 1993 que Moctar Mando a créé son entreprise, Cogeb International, qu’il a développée autour de plusieurs métiers : le génie civil et les travaux publics, les aménagements urbains et hydrauliques, le bâtiment et l’adduction en eau potable, ainsi que la production industrielle de granulats.

JA2772p094 28MoctarMandoDR#000000; float: left;" />En vingt ans, le groupe burkinabè a réalisé d’importants travaux d’infrastructures dans la sous-région ouest-africaine et a ouvert des filiales en Côte d’Ivoire, au Mali, au Togo, ainsi qu’au Gabon.

Au Burkina, Cogeb a notamment été chargé de la réalisation de l’échangeur de Ouaga 2000, du chantier de la route Dori-Seytenga-frontière du Niger, de la construction du château d’eau de Ouahigouya, la troisième ville du pays (Nord) ou, plus récemment, de l’aménagement du parc urbain Bängr-Weoogo, en plein coeur de Ouagadougou.

Cofinancés par l’État burkinabè et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) pour près de 7 510 milliards de F CFA (11,5 millions d’euros), les travaux en cours portent sur l’évacuation des eaux, l’aménagement du fond et des bordures du canal, ainsi que la construction d’aires de repos.

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