Joakim Noah

Premier basketteur d’origine franco-camerounaise à remporter le titre NCAA

Publié le 10 avril 2006 Lecture : 2 minutes.

Après Zacharie, le grand-père, vainqueur de la Coupe de France de football avec Sedan en 1961, et Yannick, le père, dernier Français à avoir remporté le tournoi de tennis de Roland-Garros, en 1983, c’est au tour du fils, Joakim, de se faire un prénom dans la famille Noah. Le 3 avril, ce géant de 21 ans seulement – il mesure 2,09 mètres pour 106 kg – est devenu, avec le club de sa fac où il étudie l’anthropologie, le premier joueur d’origine franco-camerounaise à finir sur la plus haute marche du championnat universitaire de basket américain (NCAA), l’antichambre de la très relevée NBA (National Basketball Association).

Devant 43 000 supporteurs rassemblés dans le RCA Dome d’Indianapolis, les Florida Gators ont battu en finale, par 73 points à 57, les Bruins d’Ucla (University of California Los Angeles), l’équipe la plus titrée de la compétition.
Ultime consécration pour celui qui a fait ses gammes sur les « playgrounds » de Harlem : il a été élu MVP (Most Valuable Player) de la rencontre, un titre honorifique récompensant le meilleur joueur du match. Avec 16 points, 9 rebonds, 6 contres et 3 passes décisives, le numéro 13 des Gators a été le principal artisan de la victoire des Floridiens. Des statistiques impressionnantes, à l’image de celles qu’il aligne depuis le début de la saison, sa deuxième seulement à un tel niveau : après 38 matchs disputés, Joakim tourne à 14 points marqués, 7,1 rebonds et 2 passes décisives en moyenne. Son coach, Billy Donovan, ne tarit d’ailleurs pas d’éloges à son égard. Il est « le joueur qui a le plus progressé lors de sa deuxième année depuis que je suis entraîneur », déclarait ce dernier au mois de mars.
Alors que la draft, la bourse au cours de laquelle les grandes équipes américaines de basket recrutent les joueurs qui vont débuter dans la ligue professionnelle, commence dans quelques semaines seulement, inutile de préciser que le jeune homme est désormais idéalement placé pour intégrer une prestigieuse écurie.

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Côté français également, on suit avec beaucoup d’intérêt le parcours de cette graine de champion. La Fédération française de basket-ball (FFBB) ne désespère pas de le convaincre de rejoindre les Bleus en l’incitant à demander la nationalité de son père ! Car, pour l’instant, paradoxalement, Joakim n’est qu’américano-suédois : né aux États-Unis d’une mère scandinave, l’ancien mannequin Cecilia Rhode, il ne dispose pas, légalement, du passeport hexagonal.

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