Hausse de l’APD : info ou intox ?

Publié le 10 avril 2006 Lecture : 1 minute.

L’aide publique au développement (APD) consentie par les pays membre du Comité d’aide au développement (CAD) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a augmenté de 31,4 % en 2005, a annoncé, le 4 avril, l’organisation de coopération basée à Paris. À 106,5 milliards de dollars, soit 0,33 % du revenu national brut (RNB) cumulé des membres du CAD, elle a atteint l’année dernière un niveau sans précédent, se félicite l’OCDE, avant d’ajouter que l’aide sous forme de dons d’allégement de la dette avait été plus que multipliée par quatre. Cette croissance tient à deux remises de dettes, l’une de 14 milliards de dollars en Irak, l’autre de 5 milliards de dollars au Nigeria. Elle s’explique également par les 2,2 milliards de dollars que le CAD a versés aux pays touchés par le tsunami entre fin 2004 et début 2005. En tête des donateurs en volume, les États-Unis, devant le Japon, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne. Mais seuls le Danemark, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas et la Suède ont dépassé l’objectif des Nations unies de consacrer 0,7 % de leur RNB à l’APD. « La majorité des État membres gonflent artificiellement leur niveau d’APD », avait dénoncé, dans un rapport publié la veille, une coalition d’ONG européennes. Comme chaque année, leur principal argument est que les annulations de dettes, comptabilisées dans l’APD, ne correspondent pas à des ressources nouvelles pour les pays concernés. « La réduction de la dette, c’est de l’aide très appréciée par les pays bénéficiaires », a rétorqué le porte-parole de Louis Michel, commissaire européen au Développement.

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