Fiasco à l’italienne

Publié le 10 avril 2006 Lecture : 1 minute.

Silvio Berlusconi n’est pas peu fier de ses 5 années à la présidence du Conseil des ministres italien. Deux semaines avant les législatives des 9 et 10 avril, il a envoyé à 11 millions de foyers un magazine de 160 pages dressant un bilan plus qu’élogieux de son mandat. Pourtant, la croissance économique a été proche de 0 en 2005, et, selon le Fonds monétaire international (FMI), elle ne devrait pas dépasser 1,5 % cette année. Pas de quoi pavoiser. Il Cavaliere, qui, à la veille du début de la campagne, estimait à la télévision que « seul Napoléon a fait mieux » que lui, peut certes se targuer d’avoir créé 1 million d’emplois, mais il faut retrancher de ce nombre les 635 000 travailleurs immigrés dont la situation a été régularisée. Comme en 2001, la dette publique avoisine 100 % du produit intérieur brut (PIB).
Sur le plan politique, son règne a été marqué par une stabilité très exceptionnelle, puisque, depuis la Seconde Guerre mondiale, la longévité des gouvernements italiens a été, en moyenne, de 11 mois, mais 13 de ses ministres ont néanmoins démissionné. Et le président du Conseil a été contraint, rapporte le quotidien français Le Monde, de faire voter dans l’urgence 18 textes pendant les 13 derniers jours de la législature. Alors que les prix ont augmenté de 2,5 % et que le pouvoir d’achat dégringole, les bénéfices de Mediaset, le groupe médiatique contrôlé par la famille Berlusconi, ont atteint 603 millions d’euros en 2005. Soit une augmentation de 9,8 % par rapport à l’année précédente.

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