Mali – Moussa Mara : « IBK était mal entouré »

Éphémère Premier ministre d’Ibrahim Boubacar Keïta, Moussa Mara s’est déjà déclaré candidat à la présidentielle de février 2022. C’est donc un homme déjà en campagne que nous rencontrons à Paris, qui jure s’être assagi et n’exclut pas un dialogue avec « les insurgés » pour ramener la paix au Mali.

«Plus jeune, j’étais partisan d’une rupture radicale. Mais l’expérience m’a appris que ce dont les Maliens ont besoin, c’est de se rassembler.» Propos de Moussa Mara recueillis lors d’un entretien à Paris, le 1er juillet 2021. © Vincent Fournier pour JA

«Plus jeune, j’étais partisan d’une rupture radicale. Mais l’expérience m’a appris que ce dont les Maliens ont besoin, c’est de se rassembler.» Propos de Moussa Mara recueillis lors d’un entretien à Paris, le 1er juillet 2021. © Vincent Fournier pour JA

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Publié le 9 août 2021 Lecture : 5 minutes.

Il est 17h20 quand, livres et dossiers sous les bras, Moussa Mara descend d’une Citroën bleu ciel pour nous retrouver à la brasserie Le Bourbon, située derrière l’Assemblée nationale française et à quelques minutes seulement du Quai d’Orsay. L’ancien Premier ministre malien a près de 20 minutes de retard. Confus, il nous présente ses excuses avant de s’installer sur les banquettes de velours bruns de ce lieu qu’il connaît bien. « J’aime Le Bourbon, c’est mon pied-à-terre, s’exclame-t-il. C’est ici que je donne quasiment tous mes rendez-vous. » Lorsqu’il vient à Paris, Moussa Mara n’est jamais loin des lieux de pouvoir.

Après plus de six mois d’absence dues aux restrictions de déplacement imposées par le Covid-19, il est venu faire la promotion de son livre Cultivons nos Afriques, paru en mars aux éditions Débats Publics, dont il nous offre volontiers un exemplaire. Il a aussi participé, le 2 juillet, à l’édition 2021 des Conversations de Gouvieux, organisées par le Centre d’étude et de prospective stratégique (CEPS). Devant un parterre de personnalités, dont François Lecointre, chef d’état-major de l’armée française sur le départ, et Anne Hidalgo, la maire de Paris, il est monté à la tribune pour décrypter les nouvelles menaces auxquelles la France va être confrontée dans la zone sahélienne.

Et parce que cet habitué des ors de la République ne cache plus ses ambitions d’être le candidat du parti Yelema à l’élection présidentielle de février 2022, il a profité de ce séjour parisien pour rencontrer les stratégiques Franck Paris, monsieur Afrique de l’Élysée, et Arnaud Suquet, conseiller Afrique de Jean Yves le Drian, le ministre français des Affaires étrangères.

Un brin tête brûlée

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