RDC : les actifs miniers de Dan Gertler sont-ils menacés ?
Les permis pétroliers de sociétés liées à l’homme d’affaires israélien n’ont pas été renouvelés. Ce pourrait être la première étape vers une remise en cause générale de ses droits miniers dans le pays.
Contre toute attente, le 21 juin dernier, le gouvernement congolais a refusé de renouveler les permis d’exploration des zones pétrolières 1 et 2 du lac Albert, accordés en 2010 à deux entreprises liées au controversé Dan Gertler. Il était considéré jusque-là comme un « intermédiaire intouchable » dans les secteurs extractifs en RDC, du fait de ses liens avec Joseph Kabila.
Ce refus est intervenu dans le contexte du divorce politique entre le président Félix Tshisekedi et son prédécesseur, si bien que beaucoup s’interrogent sur l’imminence d’une offensive plus large contre Dan Gertler, qui détenait en 2013, selon Global Witness, plus d’une cinquantaine de permis extractifs à travers une kyrielle de sociétés établies dans des paradis fiscaux. Sociétés spécialisées dans le pétrole du lac Albert, mais aussi dans le cuivre et le cobalt du Lualaba et du Haut-Katanga, ainsi que dans la filière diamant du Kasaï.
Après avoir été placé en 2017 sous sanctions du Trésor américain pour suspicion de corruption, ce qui lui interdisait toute transaction en dollars et tout lien avec des compagnies américaines, l’homme d’affaires israélien a souhaité rapatrier au Congo la plupart de ses droits extractifs, pour éviter saisies de comptes en dollars et incrimination de ses partenaires.
Extension de droits invalidée
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