Sarah El Haïry, secrétaire d’État française : « J’entretiens une relation charnelle avec le Maroc »

Identité, violences policières, abstention des jeunes… La secrétaire d’État française de la Jeunesse et de l’engagement répond à Jeune Afrique sur les dossiers chauds du moment. Et raconte son lien familial et affectif avec le Maroc, malgré le traumatisme des attentats de Casablanca. Rencontre.

Sarah El Haïry, secrétaire d’État française chargée de la Jeunesse et de l’Engagement Sarah El Haïry, secrétaire d’État française chargée de la Jeunesse et de l’Engagement. © DR

Sarah El Haïry, secrétaire d’État française chargée de la Jeunesse et de l’Engagement Sarah El Haïry, secrétaire d’État française chargée de la Jeunesse et de l’Engagement. © DR

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Publié le 6 juillet 2021 Lecture : 6 minutes.

« Vous avez petit-déjeuné ? Juste un café ? Vous ne voulez pas de jus d’orange ? » La secrétaire d’État française chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, Sarah El Haïry, sait mettre à l’aise ses visiteurs et reçoit sans chichi. À cette heure matinale, la Franco-marocaine de 32 ans montre déjà une belle énergie. C’est parti pour plus d’une heure de conversation à bâtons rompus, installés dans un salon à l’épuration toute scandinave, attenant à son bureau.

Nous sommes quelques jours après le scrutin régional en France, marqué par des taux d’abstention record. La République en marche (LREM), le parti présidentiel, a fait les frais de son manque d’ancrage territorial, avec un score d’à peine 11 % des suffrages au niveau national.

« Les jeunes ne croient plus au vote »

Les jeunes, en particulier, ont boudé les urnes – seuls 13 % des inscrits chez les 18-24 ans se sont exprimés. Le divorce est-il consommé entre la classe politique et la jeunesse française ? « Vous savez les régionales, c’est souvent la prime aux sortants [les Républicains, essentiellement], relativise la jeune secrétaire d’État. J’entends partout que les jeunes ne s’intéresseraient plus à la politique, mais je ne crois pas que ce soit vrai. Notre jeunesse est au contraire bouillonnante d’énergie. » Comment expliquer un tel désaveu alors ?

« Sarkozy portait des valeurs de méritocratie dans lesquelles je me reconnaissais »

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