De réelles possibilités de carrière
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« Pour bâtir un gratte-ciel plutôt qu’un bungalow, c’est l’Afrique qu’il vous faut. » Directeur des ressources humaines (DRH) de la multinationale British American Tobacco (BAT) pour l’Afrique de l’Ouest, Yves Mayilamene apprécie les formules. Mais il est formel : les Africains diplômés des universités européennes rêvant d’une carrière à la hauteur de leurs ambitions ne doivent plus hésiter à envoyer leurs candidatures aux sociétés implantées au sud de la Méditerranée. « Aujourd’hui, la situation politique de la plupart des pays africains est en voie de se stabiliser. Au Liberia, en Sierra Leone, avec le retour de la paix, le business reprend. Du coup, les besoins en personnel d’encadrement performant vont croissant et il existe de nombreuses opportunités. »
La situation présente même un intérêt particulier : la possibilité d’accéder très rapidement à des postes de direction. « Les fonctions prestigieuses auxquelles vous n’aurez probablement jamais accès en Europe vous attendent en Afrique », aime à répéter Mayilamene. « À BAT, nous avons mis en place un dispositif intitulé Challenge Initiative Program pour les jeunes Africains fraîchement sortis de l’université. Il s’agit d’une formation professionnelle rémunérée au sein de la société, qui vise à former nos managers de demain. Au bout de deux ans, ceux qui en sortent se verront confier à brève échéance des responsabilités. »
L’autre avantage des entreprises africaines réside dans la perspective de pouvoir immédiatement exercer le métier pour lequel on a été formé. « Beaucoup de jeunes diplômés font le choix de rester en Europe, alors qu’ils ne trouvent que des boulots sans intérêt. En Afrique, la garantie d’obtenir un poste correspondant aux compétences que vous avez acquises est bien plus forte », poursuit le DRH Afrique de l’Ouest de BAT. À quoi s’ajoutent les inévitables arguments financiers, même si les salaires proposés sur le continent sont moins élevés qu’en France ou en Grande-Bretagne. BAT propose à ses cadres nouvellement recrutés un logement temporaire de trois mois dans le pays où ils sont nommés, afin de leur laisser le temps de s’installer. L’entreprise prend également en charge leur déménagement, rembourse leurs frais de santé et leur fournit une aide financière à la scolarisation s’ils ont des enfants. Tout cela, bien sûr, sans compter la différence du coût de la vie…
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