Bras de fer ivoiro-ivoirien
Publié le 10 avril 2006 Lecture : 1 minute.
La bagarre juridique ivoiro-ivoirienne qui a tenu plusieurs mois durant en haleine la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a connu son épilogue. L’Ivoirien Eugène Yaï, commissaire chargé des Fonds structurels et de la coopération internationale, restera à son poste. La Cour de justice de l’Union a entendu l’appel qu’il avait interjeté et en a décidé ainsi, le 5 avril, au détriment de son compatriote Jérôme Bro-Grébé. Ce dernier avait été nommé par Paul-Antoine Bohoun Bouabré, alors ministre de l’Économie et des Finances, qui exigeait que Yaï soit relevé de ses fonctions. La Cour, qui manifeste au passage son indépendance par rapport à la Conférence des chefs d’État, interdit dans la foulée à Jérôme Bro-Grébé, époux de Geneviève Bro-Grébé, la chef de file des femmes « patriotes » proches du président Laurent Gbagbo, de prendre quelque décision que ce soit. Et réaffirme la règle qui veut qu’un commissaire, sauf cas graves, demeure inamovible pendant la durée de son mandat.
