Burundi : les ambitions « désenclavées » du port de Bujumbura

L’unique voie d’accès lagunaire du pays a battu son record de trafic en 2020. Un chantier de modernisation vient de démarrer. Objectif : passer le cap des 500 000 tonnes traitées par an.

Le port de Bujumbura au Burundi, en juin 2021.

Le port de Bujumbura au Burundi, en juin 2021.

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Publié le 5 août 2021 Lecture : 4 minutes.

Le président burundais Évariste Ndayishimiye à Gitega, en juin 2020. © AP Photo/Berthier Mugiraneza
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Burundi : Évariste Ndayishimiye, le pari de l’ouverture

Un an après l’accession d’Évariste Ndayishimiye à la tête du pays, le Burundi commence à changer et tente de revenir sur le devant de la scène. Un retour étape par étape, entre pragmatisme et opportunisme.

Sommaire

En ce mois de juillet 2021 plus que jamais, Bujumbura est un port en eau profonde. Avec l’arrivée de la saison humide ces derniers mois, les eaux du lac Tanganyika sont montées de deux mètres, augmentant d’autant le tirant d’eau de l’unique interface portuaire du Burundi. Ce qui est généralement perçu comme une bonne nouvelle pour un port côtier, prêt à payer très cher pour gagner en profondeur, est plutôt vécu comme une possible catastrophe dans un port lacustre. « Nous sommes confrontés à des vagues énormes qui abîment nos infrastructures. Et nous risquons de voir nos terre-pleins inondés », craint Bonaventure Sinzobakwira, directeur général de Global Port, unique opérateur sur le terminal de Bujumbura depuis 2012. Ne restent aujourd’hui qu’une soixantaine de centimètres de sécurité entre le niveau des eaux du lac et celui des quais. « Le risque de voir le port contraint d’arrêter ses activités est réel », poursuit-il.

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