Que vaut l’ordinateur à 300 euros ?

Fabriquer un portable accessible à tous, complet, à un prix vraiment sans concurrence Malgré le défi, l’essai semble transformé.

Publié le 10 mars 2008 Lecture : 2 minutes.

Premier ordinateur low-cost, l’EeePC est proposé depuis un mois en France à 299 euros dans la grande distribution et à 199 euros avec un abonnement à un forfait Internet sans fil (3G). Un prix réellement sans concurrence, qui permet d’acquérir un ordinateur complet, offrant trois heures d’autonomie, équipé d’une webcam, d’un espace de stockage de 1,4 gigaoctet et d’une large panoplie de connecteurs (3 ports USB, prise Ethernet, VGA, vidéo, lecteur de cartes mémoire SD). Malgré sa taille réduite (la moitié d’une page A4 pour un poids de 920 grammes), l’EeePC intègre un vrai clavier de 80 touches, évidemment plus petites qu’à l’habitude – les fautes de frappe sont fréquentes.
Pour l’utiliser, le constructeur taïwanais Asus a développé des applications à partir de logiciels libres, forcément plus économiques, à l’instar d’OpenOffice pour la bureautique et de Mozilla pour la navigation sur Internet. Sont également disponibles un traducteur bilingue, un lecteur multimédia et un logiciel d’enregistrement audio. L’accès à ces applications est simplifié par une page d’accueil organisée en quatre onglets : Internet, travailler, jouer et apprendre. À l’usage, l’EeePC se révèle un excellent choix pour un débutant ou pour servir d’ordinateur d’appoint.
Pas question, en revanche, de l’utiliser comme ordinateur principal dans un contexte professionnel. La petite taille de l’écran (7 pouces, soit 18 cm) devient vite lassante. Bon nombre d’applications fonctionnent mal en raison de la faible capacité de stockage – à moins d’installer un disque dur externe. D’autres ne sont pas compatibles avec la version du système d’exploitation Linux spécialement conçue pour l’EeePC. Il est par exemple impossible d’accéder à une messagerie d’entreprise de type Lotus Notes ou Microsoft Exchange, à moins d’installer le système d’exploitation Windows XP, ce qui augmente forcément le prix.
Fort de son succès (400 000 exemplaires vendus en deux mois aux États-Unis, en France et au Royaume-Uni), Asus a révélé début mars une nouvelle version de l’EeePC, dotée d’un écran plus grand (8,9 pouces) et d’une capacité de mémoire étendue. Le groupe taïwanais compte vendre 3 millions à 4 millions de ses ultraportables cette année Pourquoi pas à un opérateur du continent qui le proposera dans le cadre d’une offre couplée à un abonnement à Internet ?

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