Envoyé spécial au Sahara : les raisons d’une vacance
Alors que l’administration Biden a annoncé ne pas changer de position sur le Sahara, le poste d’envoyé spécial de l’ONU est vacant depuis deux ans. Les treize candidats proposés ont tous été rejetés par les différents protagonistes. Explications.
Un serpent qui se mord la queue : telle pourrait être illustrée la situation autour de la nomination d’un envoyé spécial de l’ONU au Sahara. Le 2 juillet, Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, a exhorté le Maroc et le Front Polisario à accepter le prochain candidat qu’il leur proposera pour ce poste.
« La difficulté, c’est que nous avons déjà proposé treize noms, et que nous n’avons pas obtenu le consensus des parties », a admis ce dernier. Guterres a fait cette déclaration à Madrid, au cours d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, alors que le Maroc et l’Espagne traversent une grave crise diplomatique dont le Sahara est la principale cause.
« Le Maroc est réservé sur De Mistura du fait de son parcours et de sa sensibilité autonomiste »
Le poste d’envoyé spécial au Sahara est vacant depuis la démission de l’ex-président allemand Horst Köhler, officiellement pour « raisons de santé », en mai 2019, soit deux ans et deux mois. En avril, Antonio Guterres a proposé le nom de Staffan de Mistura pour devenir le nouvel émissaire des Nations unies au Sahara, une proposition acceptée par le Front Polisario mais finalement écartée par Rabat.
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