L’Égypte premier débiteur de la France

Publié le 10 mars 2008 Lecture : 2 minutes.

Un montant total de 26,5 milliards d’euros. Pour la première fois, la France vient de rendre public l’encours global des créances du pays sur les États étrangers. Arrêté au 31 décembre 2007, ces 26,5 milliards d’euros comprennent les créances détenues par l’État français directement, mais également celles de l’Agence de développement, de la Coface et de Natexis, qui agissent pour le compte de l’État.
Sur les 113 pays en développement débiteurs, les pays africains arrivent largement en tête. L’Égypte occupe le rang de plus gros débiteur africain de la France avec près de 3 milliards d’euros de dettes (le chiffre regroupe les créances de l’État mais aussi celles des organismes publics du pays). Le pays du président Moubarak est talonné par la Côte d’Ivoire (2,7 milliards d’euros). Au total, avec le Maroc, le Congo et le Gabon, cinq pays africains sont redevables à la France de plus de 1 milliard d’euros. Sur les autres continents, seuls l’Indonésie (1,6 milliard d’euros), l’Irak (1,53) et le Pakistan (1,45) dépassent le milliard d’euros de dettes envers la France.
Toutefois, la nature de la créance révèle une situation économique bien différente selon les pays et témoigne d’une présence de sociétés françaises plus ou moins actives sur leur sol. Les encours significatifs sur les pays émergents comme la Chine (975 millions d’euros), l’Indonésie, le Maroc et le Pakistan correspondent ainsi principalement à des financements de projets faisant intervenir des entreprises françaises. Ces pays à forte croissance représentent à eux seuls 31 % du total des encours de créances de la France envers les États étrangers.
L’étude du ministère français précise par ailleurs qu’au 31 décembre 2006 la France a annulé environ 14,2 milliards d’euros de dettes dues par les pays éligibles à l’initiative des pays pauvres très endettés (PPTE), ce qui a nettement diminué l’encours des créances de la France auprès de ces pays. Le document, qui peut être consulté sur Internet (www.minefi.gouv.fr), répond à la fois à un souci de transparence en matière de publication des encours extérieurs au regard de l’utilisation des finances publiques ainsi qu’à une demande récurrente des organisations non gouvernementales très impliquées sur les questions de dettes des pays en développement.

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