Législatives anticipées

Publié le 10 mars 2008 Lecture : 1 minute.

Officiellement, le décret signé le 2 mars par le président équatoguinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo en vue de dissoudre la Chambre des représentants et de coupler les élections législatives, initialement prévues en 2009, aux municipales du 4 mai prochain répond à un simple souci d’organisation. « Nous voulons éviter les gaspillages et la fatigue physique liée à la tenue successive de plusieurs scrutins, la présidentielle étant également prévue l’année prochaine », explique Santiago Nsobeya Efuman Nchama, le ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement. Mais d’aucuns voient dans cette décision une volonté du chef de l’État de mettre un terme aux critiques de plus en plus nombreuses, y compris au sein de sa formation, le Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), envers le Premier ministre, Ricardo Mangué Obama Nfubea, nommé en août 2006.
En septembre dernier, le Parlement s’était inquiété de l’envolée des prix des produits de première nécessité « qui contribue à la souffrance des populations ». Quelques semaines plus tard, les deux députés de la Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), seul parti d’opposition représenté dans l’Hémicycle, avaient sévèrement jugé la politique de lutte contre la corruption du gouvernement.
Élue le 25 avril 2004 pour cinq ans, l’actuelle Assemblée aurait dû voir son mandat s’achever au premier semestre de 2009. « Cette décision est politique, anticonstitutionnelle et illégale. Seule une crise exceptionnelle aurait pu la justifier », explique Placido Mico, le président de la CPDS, qui ne se prononce pas quant à un éventuel boycott. « Nous y réfléchirons ultérieurement. Mais présenter des candidats serait reconnaître la légalité du scrutin. »

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