Kadhafi congédie ses ministres
Publié le 10 mars 2008 Lecture : 1 minute.
Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage Tel est l’adage utilisé, le 2 mars, par Mouammar Kadhafi devant le Congrès général populaire, la plus haute instance du pays, réuni au grand complet à Syrte pour célébrer le 31e anniversaire de l’avènement de « la République des masses » (Al-Jamahiriya). En Libye, officiellement, il n’y a ni président de la République, ni ministres, ni députés Ce sont les « masses » qui gouvernent via les « comités » (les ministères désignés par le Congrès). Tout ce système est coiffé par Kadhafi, qui a donc décidé de tout remettre à plat. Il a ainsi congédié, à la surprise générale, le président et le vice-président du Congrès (qui fait office de Parlement), le Premier ministre et tous les ministres.
Dans un discours-fleuve, improvisé comme à son accoutumée, Kadhafi a fait part aux membres du Congrès des « ressentiments populaires ». Selon lui, les « gens » ne font plus confiance aux ministres, qu’ils considèrent comme des voleurs ou des incompétents « À quoi bon continuer à leur confier la gestion du pays ? Les ressources tirées du pétrole appartiennent à tous les Libyens », tempête Kadhafi sous les applaudissements. « Selon mon décompte, il y a 3 millions de personnes ou 500 000 familles en Libye. Chacun devra désormais recevoir une part égale de la cagnotte [30 milliards de dollars par an]. Il en fera ce qu’il voudra. »
