Arabie saoudite – Émirats : quand Mohammed Ben Salman s’affranchit de Mohammed Ben Zayed
La crise à l’Opep+ autour des quotas pétroliers illustre les divergences de plus en plus nombreuses entre Riyad et Abu Dhabi.
C’est un désaccord de plus sur une liste qui s’allonge. Le 5 juillet, l’Opep+ a dû annuler une réunion faute de consensus sur les quotas pétroliers entre les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite.
Abu Dhabi exige que les volumes de production soient revus à la hausse pour qu’ils soient « équitables ». Les quotas empêcheraient l’émirat de produire à pleine capacité, soit 3,8 millions de barils par jour. Mais Riyad, qui tient à limiter la production pour faire grimper les cours du brut, refuse de céder aux exigences de son voisin.
Si leur alliance s’est renforcée avec la montée en puissance du prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman (MBS) dès 2015, les deux pétromonarchies du Golfe ont eu depuis tendance à faire cavalier seul, voire à rivaliser, sur plusieurs dossiers. Dans le conflit meurtrier au Yémen, initié par l’Arabie saoudite, les Émirats se sont désengagés de la coalition pour poursuivre leurs propres intérêts.
Ils ont normalisé leurs relations avec Israël, sans que Riyad ne les imite. La ligne saoudienne prône toujours la solution à deux États comme condition pour reconnaître Israël. De son côté, MBS a mis fin au blocus du Qatar et s’est rapproché de la Turquie, au grand dam du prince héritier émirati Mohammed Ben Zayed (MBZ).
MBS dans l’ombre de MBZ
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