Côte d’Ivoire : Ouattara, Gbagbo, Bictogo, Soro… Les vérités d’Amadou Soumahoro
Des équilibres entre majorité et opposition au sein de l’Assemblée nationale qu’il préside au retour de l’ancien président en passant par les relations entre les caciques de la majorité présidentielle, Amadou Soumahoro se pose en premier partisan du chef de l’État, Alassane Ouattara.
Il a le sourire large, Amadou Soumahoro, lorsqu’il nous reçoit dans son bureau de l’Assemblée nationale, à la décoration aussi sobre et classique que la nouvelle posture qu’entend adopter son propriétaire. Ancien tenant de l’aile « dure » du Rassemblement des Républicains (RDR, d’Alassane Ouattara), il tient désormais un discours aux antipodes de ceux qui étaient les siens lorsqu’il faisait figure de « faucon » du camps présidentiel. Réélu fin mars à la tête de l’Assemblée nationale, où il avait déjà succédé à Guillaume Soro, Amadou Soumahoro se veut désormais un homme de dialogue et de réconciliation. Parfaitement dans la ligne au sein de la majorité présidentielle.
L’homme n’en manie pas moins l’ironie mordante. « Vous vous souvenez, il y a encore quelques semaines, la rumeur m’avait tué ! », lâche-t-il dans un grand sourire à peine la porte franchie. De fait, l’état de santé de ce ténor de la scène politique ivoirienne a fait l’objet de nombreuses spéculations dans les semaines ayant suivi sa réélection. « Vous le voyez, je vais très bien ! », assure celui qui vient d’être reconduit à la présidence de l’Assemblée des parlementaires francophones (APF), ponctuant à nouveau sa phrase d’un sourire rassurant.
Mais dès qu’il s’agit d’aborder les questions politiques, du retour de Laurent Gbagbo à la situation de Guillaume Soro, des bisbilles internes à la majorité présidentielle à son propre rôle à la présidence de l’Assemblée nationale, plus question de plaisanter : Amadou Soumahoro livre ses vérités, en pesant chaque mot.
Jeune Afrique : Quelles sont vos relations avec Adama Bictogo, qui se présente volontiers comme le « numéro deux » de l’Assemblée nationale, à l’image d’une sorte de « premier vice-président » ?
Amadou Soumahoro : Aucun texte ne consacre un tel poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale. Il a existé sous l’ancienne Constitution. Mais ce poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale a été supprimé.
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