Des signes de décrispation

Publié le 10 mars 2008 Lecture : 1 minute.

Hasard ou non du calendrier, depuis plusieurs semaines, les signes de décrispation entre le pouvoir et la société civile se multiplient. Geste de conciliation à l’égard d’un barreau qui passe pour être l’une des bêtes noires du régime, le président Ben Ali a reçu Béchir Essid, bâtonnier de l’ordre des avocats, opposant politique et défenseur des droits de l’homme, et satisfait les revendications professionnelles des avocats. Il a aussi ordonné la levée du dépôt légal, procédure à travers laquelle une censure déguisée était exercée sur la distribution des livres. « Plus aucun ouvrage n’est aujourd’hui retenu », dit-on dans les milieux officiels. Dans les médias publics comme privés, le dégel est réel. Des indépendants ont pu remporter la majorité au sein du bureau du syndicat des journalistes (ex-Association des journalistes tunisiens) face à des candidats proches du pouvoir qui y tenaient le haut du pavé depuis une quinzaine d’années. Enfin, pour renforcer le pluralisme à la Chambre des députés, le chef de l’État a annoncé, en novembre, une prochaine révision de la loi électorale de manière à porter de 20 % à 25 % la part de sièges de député réservée aux partis d’opposition.

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