50 ans de passion
Le 29 février, une réception a été organisée, à l’initiative du Groupe Jeune Afrique, à Rabat pour célébrer les relations intenses – et parfois tumultueuses – entre notre hebdomadaire et le royaume chérifien. Plus qu’une soirée mondaine, un événement poli
Publié le 10 mars 2008 Lecture : 1 minute.
L’événement aurait pu n’être que mondain, il a été avant tout politique, médiatique et affectif. Rarement, hormis les cérémonies officielles qui rythment la vie du royaume, rendez-vous aura été aussi couru que celui-là. Le vendredi 29 février, au mitan de la nuit r’batie, une bonne partie du paysage décisionnaire marocain d’hier et d’aujourd’hui s’est retrouvée dans les salons d’un hôtel historique de la capitale pour y célébrer, autour de Béchir Ben Yahmed, un demi-?siècle de passion partagée entre Jeune Afrique et le Maroc. Une passion, mais aussi « une amitié lucide et exigeante qui a résisté aux coups de boutoir de la conjoncture », selon le mot que nous a fait parvenir l’un des participants, l’ancien ministre socialiste Habib El Malki. On a parlé de tout ce soir-là, jusqu’au-delà de minuit : de M6 et de la démocratie, du Sahara et du Maghreb, de Hassan II et de la Moudawana, de la technopole de Casa et des vertus de l’huile d’argan. Loin des paillettes et des « pipoles «, avec en fond visuel les jardins de l’hôtel La Tour Hassan et en tissu sonore la voix veloutée et jazzy de Maria Naciri, un observateur venu de Sirius aurait pu extraire le miel d’un pays en pleine mutation, la tête dans la mondialisation et les pieds dans la tradition.
Avec ce rendez-vous de Rabat, J.A. inaugure une série d’événements du même type qui, de capitale en capitale, marqueront, jusqu’au 17 octobre 2010, le cinquantième anniversaire de la fondation de Jeune Afrique, et seront pour nous autant d’occasions de vous recevoir, d’échanger et de partager. Hasard ou nécessité ? C’est au cur d’un royaume multiséculaire, enraciné à la fois dans le monde arabe et profondément africain que tout commence
