X comme Xénophobie

Publié le 12 mars 2003 Lecture : 1 minute.

«Peut-on parler de pureté nationale, par exemple, dans une France gauloise, latine, germanique et aussi juive que Chagall, aussi espagnole que Picasso, italienne avec Modigliani, tchèque avec Kundera, arabe avec Kateb Yacine, roumaine avec Ionesco, argentine avec Cortázar, allemande avec Max Ernst ou russe avec Diaghilev ? Peut-on parler de pureté nationale dans une Espagne celtibère, phénicienne, grecque, romaine, musulmane, juive, chrétienne et wisigothe ? De pureté exclusive dans une Amérique latine indienne, européenne, africaine, métisse et mulâtre ?
Une culture isolée ne tarde pas à dépérir. Elle peut se transformer en folklore, en marotte ou en petit théâtre spéculaire. Elle peut s’affaiblir de manière irréparable par manque d’émulation et de points de comparaison. Et surtout, elle peut nous dégrader quand nous nions l’identité d’autrui et que nous atteignons les dimensions de l’horreur, avec l’univers concentrationnaire ou l’Holocauste. »

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires