Alioune Ciss (Webb Fontaine) : « La digitalisation permet de maximiser les recettes des États africains »

Déjà présent en Guinée, en Côte d’Ivoire et au Nigeria, le fournisseur de solutions digitales de gestion des échanges commerciaux veut multiplier les contrats sur le continent via un modèle de partenariat public-privé.

Allioune Ciss © Webb Fontaine

Allioune Ciss © Webb Fontaine

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Publié le 19 juillet 2021 Lecture : 6 minutes.

« La digitalisation est importante si on veut rattraper notre retard. » C’est le credo d’Alioune Ciss, Sénégalais qui a pris la tête de Webb Fontaine depuis le début de l’année. Créée en 2002 à Genève par un ancien directeur de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (Cnuced), Jean Gurunlian, la société, aujourd’hui installée à Dubaï, est spécialisée dans la fourniture de solutions digitales de facilitation du commerce.

Présente au Moyen-Orient, en Europe, en Asie et en Afrique, elle indique employer environ 400 personnes sur le continent (et autant ailleurs dans le monde), avec des bureaux dans neuf pays : Éthiopie, Côte d’Ivoire, Bénin, Nigéria, Guinée, RDC, Centrafrique, Niger et Égypte. Peu de données opérationnelles existent sur ce groupe. Les spécialistes du secteur estiment ses revenus à plusieurs dizaines de millions de dollars – d’aucuns avancent un montant supérieur à 100 millions de dollars – réalisés pour plus de la moitié sur le continent.

Après plus de vingt ans au sein de la Cnuced, dont dix ans comme coordinateur de projets pour l’Afrique et le Moyen-Orient, Alioune Ciss a rejoint Webb Fontaine en 2015 comme directeur des ventes. Sa promotion comme PDG début 2021 affiche les ambitions africaines de la société, qui a décroché en juin un contrat de dix ans au Niger pour mettre en place un guichet unique du commerce extérieur (Guce).

Ayant les États comme principaux clients et œuvrant dans des secteurs sensibles, dont les douanes et les ports, Webb Fontaine a dû faire face par le passé à des critiques.

En Côte d’Ivoire, le groupe a succédé en 2013 au français Bureau Veritas pour le contrôle des importations et des exportations du port d’Abidjan – une transition qui a suscité les contestations de certains opérateurs – avant de développer un Guce à partir de 2017.

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