Satellites : comment l’Afrique se met en orbite

Malgré un passage à vide en 2020, les pays du continent veulent participer à la conquête spatiale. Trois satellites ont déjà été lancés depuis le début de l’année, et une vingtaine de projets sont sur le point de voir le jour. JA fait le point en infographies.

 © Montage JA

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Publié le 15 juillet 2021 Lecture : 2 minutes.

C’est la Tunisie qui a ouvert le bal en 2021 avec la mise en orbite, le 22 mars, de son tout premier satellite : Challenge One, un nanosatellite destiné à l’internet des objets, qui a été conçu et réalisé entièrement par TelNet, une entreprise nationale. Et le Challenge One n’était pas le seul satellite africain à bord de la fusée Soyouz-2 qui s’est envolée ce jour-là du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan. Simba, nanosatellite conçu conjointement par trois universités – israélienne, italienne et kényane – a également pris le chemin de l’espace. Entièrement consacré à l’observation de la faune des parcs naturels du Kenya, notamment grâce à des capteurs spéciaux qui seront placés sur certains animaux, le « CubeSat » – le petit nom de ce type de nanosatellite – pourra transmettre des données sur les mouvements et les migrations des espèces protégées. Et le 3 juin, c’était au tour des Mauriciens de lancer MirSat 1, un satellite lui aussi conçu localement.

Enjeu de souveraineté

Malgré son manque d’infrastructures aujourd’hui, aucun pays africain n’a les capacités de mettre en orbite ses satellites, dont la majorité est conçue à l’étranger –, le continent n’entend pas se laisser distancer dans la conquête spatiale. Et pour cause. Posséder un satellite est aujourd’hui une nécessité stratégique, tant pour des enjeux de développement économique que de sécurisation du territoire. Utiles pour la météorologie, les télécommunications, la navigation ou encore la gestion des ressources naturelles, ils se révèlent être aussi de précieux outils de surveillance… ou d’espionnage.

Jusqu’ici dominé par l’Égypte, l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Algérie, le marché des satellites africains s’ouvre de plus en plus. L’arrivée des nanosatellites, à l’image des CubeSat, plus petits, légers et simples à concevoir, a permis de démocratiser leur fabrication. Outre les 44 appareils africains déjà lancés, une vingtaine d’autres sont sur le point d’être mis en orbite. Jeune Afrique a passé le marché au crible et décrypte pour vous les principaux enseignements de cette conquête africaine de l’espace.

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