Quel sort pour les futurs prisonniers irakiens ?
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Les généraux américains, qui ne veulent rien laisser au hasard, s’inquiètent déjà de la manière dont ils vont traiter les centaines de milliers de prisonniers de guerre irakiens. Selon le quotidien The Wall Street Journal du 5 mars, l’attaque contre Saddam Hussein, désormais imminente, entraînerait la capture de quelque 270 000 soldats et miliciens irakiens. L’inquiétude américaine est d’autant plus grande que les autorités saoudiennes ont refusé de mettre à leur disposition les camps qui ont été utilisés en 1991. Il faut donc improviser des camps en territoire irakien, et surtout faire des arbitrages.
Les GI’s auront-ils le temps de s’occuper des prisonniers au risque de retarder leur progression ? Devront-ils, au contraire, se battre jusqu’au bout, c’est-à-dire se débarrasser au plus vite des prisonniers en les tuant ? Le Pentagone est soucieux de l’image qu’il veut donner des États-Unis : « Bien traiter les prisonniers pourrait réduire l’hostilité vis-à-vis des Américains et faciliter la transition vers un nouveau gouvernement civil irakien », écrit le Wall Street Journal.
La 800e brigade de la police militaire n’aura pas la tâche facile : lors de l’incursion américaine de 1991, qui n’a duré que quatre jours et n’est allée qu’à 240 km à l’intérieur de l’Irak, elle n’a « géré » que 69 900 prisonniers, tous regroupés dans des « camps de luxe » en Arabie saoudite. La prochaine guerre, dont les objectifs officiels sont le renversement de président Saddam Hussein et l’occupation militaire de l’Irak, sera une autre paire de manches.
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