Tunisie : Al Karama, la coalition de l’indignité

Le mouvement ultra-conservateur est dans l’œil du cyclone : ses excès à l’Assemblée ont largement participé à discréditer l’institution et à précipiter le coup de force de Kaïs Saïed.

Les agents de l’ARP ont empêché les députés de la Coalition Al Karama de monter sur la tribune de la présidence, le 16 juillet 2020. © JDIDI WASSIM/PANORAMIC

Les agents de l’ARP ont empêché les députés de la Coalition Al Karama de monter sur la tribune de la présidence, le 16 juillet 2020. © JDIDI WASSIM/PANORAMIC

Publié le 3 août 2021 Lecture : 6 minutes.

« Je suis l’homme le plus recherché de Tunisie », s’épanchait en direct sur le web le député d’Al Karama Seifeddine Makhlouf. Trois jours auparavant, le passage en force opéré par le président de la République, Kaïs Saied, le 25 juillet, avait gelé l’Assemblée et porté un coup aux provocations et à l’escalade de violence de la coalition dont Makhlouf est l’un des leaders. Un revirement de situation spectaculaire pour ce cador de l’hémicycle qui semblait ne rien craindre.

« Va mourir ! » C’est par ce vœu peu amène que le député, a conclu, le 30 juin, son agression physique à l’encontre d’Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL, proche de l’ancien régime) lors d’une plénière ordinaire à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Une heure plus tôt, la même avait subi l’assaut d’un autre député de la mouvance, Sahbi Smara, qui lui a asséné un coup de poing et donné plusieurs coups de pieds. Une violence froide et délibérée que ne sauraient justifier d’hypothétiques provocations.

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