RDC : l’activisme diplomatique de Félix Tshisekedi est-il payant ?
Conseil de sécurité, UA, SADC, relations avec le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi… Félix Tshisekedi a fait du retour de la RDC sur la scène diplomatique l’une de ses priorités. Mais s’il engrange plusieurs succès, cette stratégie de reconquête subit aussi quelques échecs.
« Je souhaite impulser une meilleure présence de notre pays dans les instances internationales, à la hauteur de notre vocation naturelle ». Le jour de son investiture, le 24 janvier 2019, Félix Tshisekedi avait promis le retour de la RDC dans le concert des nations, affichant sa volonté de « redynamiser » la présence de Kinshasa dans les organismes multilatéraux.
Deux ans et demi plus tard, le bilan du président congolais, sur ce point, est indéniablement positif. Au point que, dans son discours à la nation du 30 juin dernier, ce dernier n’a pas hésité à se féliciter d’une « première étape dans la quête d’une renaissance et d’une requalification des objectifs de notre diplomatie, désormais proactive et tournée vers le développement et la paix. »
Volontarisme
De la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC), dont la RDC est officiellement devenue l’un des pays membres en février dernier, à l’Union africaine dont Félix Tshisekedi est le président en exercice depuis janvier 2021, en passant par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), la Conférence internationale sur la région des grands lacs, (CIRGL), et même au sein de l’ONU, la diplomatie congolaise est à l’offensive sur de nombreux fronts.
Un volontarisme qui a parfois donné lieu à quelques couacs. Ce fut en particulier le cas lorsque Tshisekedi a tenté de peser de tout son poids pour obtenir le siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, réservé à l’Afrique centrale à partir de 2022. Relancée fin mai, la candidature de la RDC – qui avait initialement été déposée en 2019 – a finalement été retirée, une semaine plus tard, au profit de celle du Gabon, que l’Union africaine soutenait officiellement depuis février. Un acte de « bonne diplomatie », arguait alors une source proche du chef de l’État congolais, soulignant que « le président en exercice de l’UA ne peut pas être celui qui bafoue les règles de l’organisation ».
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