Acha Leke – Abdou Diop : « Le Covid et la Zlecaf invitent les Africains à jouer collectif »

Acha Leke, directeur Afrique de McKinsey, et Abdou Diop, associé chargé du continent chez Mazars, ont croisé leurs points de vue pour JA.

Acha Leke et Abdou Diop © Montage JA

Acha Leke et Abdou Diop © Montage JA

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 25 août 2021 Lecture : 9 minutes.

L’Africa CEO Forum revêtira, à la fin de septembre, ses plus beaux atours numériques pour penser l’Afrique du XXIe siècle. © Jacques Torregano/Divergence/AFRICA CEO FORUM/JA
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Africa CEO Forum : le monde qui vient

L’Africa CEO Forum, grand rendez-vous international de dirigeants politiques et économiques, sera intégralement digital cette année. Pour l’occasion, un millier de dirigeants du secteur privé et de responsables africains sont réunis via une plateforme dédiée du 28 au 30 septembre.

Sommaire

Pour aborder le futur de l’industrie sur le continent, l’un des thèmes de l’Africa CEO Forum (ACF) – Digital Edition (28-30 septembre 2021), nous avons réuni Acha Leke et Abdou Diop, deux figures du conseil et de l’audit qui se connaissent et s’apprécient, même s’ils n’ont pas les mêmes convictions, notamment en ce qui concerne le rôle de l’État dans le développement économique. 

Le premier est camerounais et vit à Johannesburg, d’où il pilote les 400 consultants de McKinsey. Familier du Nigeria, où il a passé plusieurs années, il a l’oreille d’Aliko Dangote et de l’ex-gouverneur de la Banque centrale Lamido Sanusi. Le second est sénégalais, mais habite au Maroc depuis plus de trente ans. Installé à Casablanca, il a accompagné pour le cabinet Mazars la plupart des grands groupes du royaume au sud du Sahara.

Jeune Afrique : Que pèsent aujourd’hui les secteurs industriels sur le continent ?

Acha Leke : Dans une étude que nous avons publiée en 2019, nos équipes de McKinsey avaient valorisé les produits fabriqués en Afrique à quelque 500 milliards de dollars par an, dont environ 65 % de produits manufacturés et vendus dans le même pays, 15 % exportés ailleurs sur le continent, et 20 % écoulés dans le monde. Les plus grandes bases industrielles du continent sont connues : le Maroc, l’Afrique du Sud, l’Égypte et, dans une moindre mesure, le Nigeria, devenu un exportateur important de certains produits industriels en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Il est clair que ces bases sont trop peu nombreuses, et que les volumes de produits manufacturés africains sont encore faibles…

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