Le Sénégal en mal de productivité
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
«Sur quarante ans, le niveau de productivité au Sénégal a très peu augmenté, ou pas du tout. » Ce constat résume l’une des conclusions majeures tirées de l’étude de deux universitaires sur la productivité de l’économie sénégalaise, conduite sous la direction de l’Unité de politique économique, une structure du ministère de l’Économie et des Finances.
Les auteurs de l’étude se sont fondés sur une analyse aussi bien quantitative que qualitative. Si les éléments qualitatifs montrent que le capital humain et l’ouverture commerciale ont joué un rôle déterminant sur la productivité, ceux de nature qualitative révèlent plutôt les « goulets d’étranglement qui bloquent la croissance et la productivité de l’économie sénégalaise ». Les auteurs citent en premier lieu la faiblesse de l’investissement qui fait que « les équipements ne se renouvellent pas beaucoup au Sénégal ».
En termes de productivité, il faudra 82 ans à la Thaïlande et 89 ans à la Malaisie pour rattraper les États-Unis. De son côté, si le Sénégal parvient à accroître sa productivité, il lui faudra 471 ans pour atteindre le niveau américain. Avec un accroissement de 10 %, ce délai se réduirait à 102 ans. La comparaison avec les pays asiatiques est d’autant plus intéressante que, rappellent les auteurs, le Sénégal avait un taux de productivité équivalant à celui de la Thaïlande au début des années soixante. Qui ne progresse pas recule. L’économie sénégalaise l’a appris à ses dépens.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise