Sarah El Haïry : « Le jour où la pizzeria de mes parents à Casablanca a été attaquée »
Alors scolarisée à Casablanca, la secrétaire d’État franco-marocaine à la Jeunesse et à l’Engagement a vécu de près les attentats de 2003. Elle raconte ce traumatisme.
![Sarah El Haïry © Jean-Marc Pau pour JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/07/19/jad20210719-lejourou-sarahelhairy.jpg)
Sarah El Haïry © Jean-Marc Pau pour JA
14 ans. Casablanca. Ce 16 mai 2003 débute comme tous les autres jours pour l’adolescente que je suis. Au collège, les cours s’enchaînent : maths, français, anglais et physique-chimie. Puis retour à la maison avec mon petit frère. Mes parents sont dans leur restaurant, prêts à affronter le service du soir, prêts, comme chaque jour, à donner pour que chacun vive un moment inoubliable.
Et effectivement, nous n’oublierons jamais. Je n’oublierai jamais ce 16 mai 2003. Il devait être à peine 22 heures quand de jeunes hommes d’environ une vingtaine d’années ont fait couler le sang d’innocents, le sang de ceux qui aiment la vie, le sang de ceux qui représentent une différence. Ce jour-là se produit une série de cinq attentats suicides dans Casablanca.
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