Télécoms : « le temps des « co-«
Johan Snyman, analyste chez Renaissance Capital, revient pour « Jeune Afrique » sur les perspectives actuelles du secteur télécoms en Afrique.
Colocation, coopération et consolidation : à l’avenir, le « co- » nourrira la plupart des discussions et négociations dans les télécoms en Afrique subsaharienne. Les acteurs actuels doivent participer activement à ce phénomène tout en visant de nouvelles sources de revenus. La colocation, notamment dans le domaine des tours, reste un sujet brûlant. Airtel en compte ainsi 17 565 en Afrique et Etisalat 3 000 rien qu’au Nigeria.
Transaction
Nous prévoyons des transactions importantes dans cette activité, dont IHS détient maintenant le leadership en nombre de tours détenues et gérées (10 500). L’annonce récente de la participation de MTN – avec Millicom et Rocket Internet – dans le groupe d’e-commerce Africa Internet Holding est intéressante en termes de coopération.
Quant à la mise au point stratégique de Millicom, elle est pertinente : le groupe prévoit de couvrir la baisse ou la stagnation des recettes grâce à des offres innovantes dans le mobile, la télévision payante, les services financiers et le online.
Valeur ajoutée
Après avoir attaqué le marché sur les prix, Airtel est désormais plus axé sur le contrôle des coûts et la génération de trésorerie, avec des services à valeur ajoutée tels qu’Airtel Money, lancé dans les dix-sept marchés africains où le groupe est présent.
Du côté de la consolidation, si AT&T compte s’emparer de Vodafone, comme le dit la rumeur, le sort des actifs non européens (Afrique, Moyen-Orient et Inde) du groupe britannique sera scruté : cela pourrait ouvrir la porte à MTN pour faire croître ses opérations. Etisalat a quant à lui la capacité financière de participer à un phénomène de concentration. »
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